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Chers amis lecteurs, mon article est dédié au théâtre franco-russe.
Qu'est-ce qu'on sait sur la ville francaise Marseille sauf ce qu'elle est à deux pas de l'île If d'où le comte Monte-Cristo s'est évadé? Des admirateurs du talent de Visotskii peuvent se souvenir de ce qu'"à Marseille il y a de bons cabarets !" Mais peu de gens savent que dans cette ville le festival du théâtre russe a lieu chaque année.
Martin Richard, directeur du théâtre "Tursky" à Marseille (ce théâtre porte le nom d'Axel Tursky, poète d'origine russe), acteur, metteur en scène, homme éminent du théâtre français, est l'inspirateur du Festival russe de Marseille.
Grâce à l'enthousiasme et à la puissance créatrice de cet homme remarquable les Français découvrent le théâtre et le cinéma russe.
En 1994 Martin Richard a été l'un des membres du jury du festival du Caire des théâtres expérimentaux. Sergueï Artsibachev y a présenté son spectacle "Un mois à la campagne". Richard ne connaissait pas un mot de russe, mais il compris tout le spectacle ! Il fut touché par la qualité supérieure du jeu des acteurs russes, surtout celui de Natalie Grebenkina qui est depuis lors son actrice préférée. Il a pensé immédiatement qu'il fallait montrer ce spectacle à Marseille.
Puis Richard a été invité à Moscou par le centre culturel français pour jouer dans le spectacle de Vladislav Znorko "soldat Chveik". A Moscou il a regardé tout le répertoire du théâtre sur Pokrovka, a visité d'autres théâtres de la ville et sa conviction d'organiser le théâtre russe à Marseille s'est affermie. Quatorze ans après Martin Richard a avoué : "La couleur locale de la Russie est sans doute captivante, mais dans les spectacles les plus colorés le public est attiré non seulement par l'exotisme russe mais aussi par le jeu parfait des acteurs! J'admire comment les acteurs russes maîtrisent leur profession. Ils savent tout faire : jouer, chanter et danser en même temps! Ce qui est très rare chez les Français. Les spectacles du Festival sont sous-titrés mais quelques minutes après les spectateurs cessent de lire les sous-titres: ils sont absorbés par les événements sur la scène. Ils s'inquiètent, crient et rient et comprennent tout ! L'école russe théâtrale est unique, c'est un véritable trésor, qui appartient non seulement aux russes mais à la culture mondiale. Il faut le garder coûte que coûte."
Et qu'est-ce qu'on sait sur la petite ville russe d'Orenbourg d'où je suis originaire, sinon qu'ici on tricote le châle d'angora qui est connu partout ? Ou que Youri Alekseevitch Gagarine, le premier conquérant de l'espace cosmique, a fait ses études à Orenbourg ?
Et comme mon article est sur le théâtre franco–russe, vous avez bien sûr deviné que chez nous à Orenbourg il y a aussi un théâtre. Le théâtre d'Orenbourg porte le nom de Gorkii, célèbre écrivain russe, c'est un des plus vieux théâtres dans la région de l'Oural. Fondé en 1856 il a un passé long et glorieux. Rifkat Vakilovitcth Israfilov est son directeur artistique.
La programmation du théâtre annonce plus de vingt spectacles, dont plus de la moitié appartiennent au répertoire classique, mais le théâtre a une perle : " Et les aurores sont silencieuses ici".
Le metteur en scène Rifkat Israfilov, artiste qui a reçu le titre d'"Acteur Populaire de Russie", l'a conçu initialement en tant que thèse d'études supérieures pour les étudiants en art scénique à l'institut d'art. Mais avec le temps, la mise en scène s'est réservée une place stable dans la programmation et elle a son histoire triomphale dans un grand nombre de festivals et de concours artistiques.
Elle a ainsi eu du succès au Festival de théâtre international "la génération suivante à propos de la guerre" à Moscou, elle a obtenu le diplôme pour une incarnation estimable de l'exploit au 8ème Festival du théâtre international "les voix de l'histoire".... Et bien sûr "Des aurores d' Orenbourg" a brillé à Marseille!
Le nombre suspect "13" a été profitable à notre théâtre : la pièce a aussi connu un grand succès au treizième festival du théâtre et du cinéma russe.
On a tout de suite senti que la pièce intéressait les Français. Dans la salle, on a pu voir des Russes et des Français pour lesquels l'action était sous-titrée. Mais très vite le public a cessé de regarder les sous-titres: l'histoire de l'adjudant-chef Vaskov et des jeunes filles-soldats a captivé les gens. L'un des spectateurs a dit : "Le spectacle m'a plu, je suis ravi d'être ici. Tout était superbe. Quant au travail du réalisateur et au jeu des acteurs, c'est un grand succès!".
Le spectacle s'est déroulé sans entracte et on a eu l'impression que le temps avait été suspendu; il était difficile de croire que plus de soixante ans nous séparaient de la guerre. Pendant dix minutes le public a applaudi debout ! Les habitués disent que c'était la première fois que des acteurs russes à Marseille remportaient un tel succès !
Les acteurs d'Orenbourg avaient apporté un "cabaret-programme". Natalia Belyaeva, Alena Rassadina, Svetlana Gorchénina, Elena Epanechnikova, Sergueï Kunin et le directeur de notre théâtre Pavel Tsérempilov ont executé des chansons populaires russes et même celles d'Orenbourg, parmi lesquelles la célèbre chanson "Le châle d'Orenbourg"!
Pendant ce festival Rifkat Israfilov et Martin Richard sont devenus amis! Et par la suite, Martin Richard a visité Orenbourg. Notre ville lui a plu. Il pense mettre en scène une de ses pièces dans notre théâtre. Ce sera la première fois à Orenbourg !
Pour conclure, je dirais que les citadins d'Orenbourg aiment beaucoup notre théâtre et tous sont fiers que nos "Aurores" aient pris part au festival russe de Marseille. Un merci particulier à Martin Richard, fondateur du festival !
J'habite aussi Orenbourg !
J'habite aussi Orenbourg ! Mais je ne savait pas que notre théâtre était allé à Marseille! Félicitations!! J'adore "Et les aurores sont silencieuses ici "!!!!!!!!!!!
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