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« Trop difficile », « inutile », « chronophage », la littérature n’a pas toujours bonne presse auprès des enseignants ou des apprenants.
Il est vrai que la littérature, qui repose sur un usage esthétique du langage, peut sembler un luxe superflu, à l’heure où l’enseignement des langues est avant tout tourné vers un usage pratique, dans des situations de communication concrètes.
Comment donner une place à la littérature sans l’instrumentaliser ?
La lecture de l’article « La littérature étrangère en langue étrangère » d’Annie Lhérété est à cet égard éclairante.
L’auteur insiste sur la différence qui existe entre texte littéraire et document authentique : « Les langues vivantes ne s’appréhendent pas seulement comme compétences pragmatiques. […] [Elles] le sont aussi longtemps qu’elles sont langues de création et qu’elles permettent de dire la complexité de l’humain, de dire l’universel avec le prisme de leurs mots et l’ancrage de leurs référents. »
Elle s’interroge également sur la différence méthodologique entre l’étude de la littérature en langue maternelle et en langue étrangère : en langue maternelle, « l’objectif du professeur est d’abord la lecture analytique qui prend appui sur les théories du texte, il s’agit d’enseigner des méthodes d’analyses orthodoxes (…).
En langue seconde, l’objectif est de développer le goût de lire et d’augmenter l'exposition de l'élève à la langue en lui donnant accès à un certain niveau d'abstraction et de subtilité. Il n’est pas de mettre en place une métalangue critique pour décrire la matière verbale de la littérature, il s’agit d’organiser des rencontres choisies avec des œuvres étrangères en utilisant les méthodes les plus variées, et pourquoi pas des approches étrangères. »
Vous trouverez ici la présentation utilisée dans le cadre du séminaire de Volgograd ainsi que trois propositions présentées cette année dans le cadre de différentes manifestations :
Un parcours dans le Paris de Balzac, qui invite à croiser littérature, histoire et approche culturelle de la ville de Paris ;
Une réflexion à propos de l’actualité de Diderot, dont on fête cette année le tricentenaire ;
Une proposition de réflexion pédagogique à partir d’une page du Fils du Pauvre de Mouloud Feraoun, dont nous célébrons cette année le centenaire.
par Virginie Tellier